Sud s’est imposé comme une évidence, il fallait dire quelque chose de Borges, de Sabato, de Neruda, d’Octavio Paz, de Robert Juarroz, de Jodorowsky, du tango, de la bossa nova, du jazz, de Miro et de Frida Kalo.
Il fallait dire quelque chose de cette fantastique mémoire sud-américaine, comme on raconte un voyage, en se remémorant un quotidien d’instants, de sons, de sensations, d’amours, piochés dans les écrits et les musiques de ces grands personnages.
Un voyage là-bas, à travers eux pour revenir à soi, à une autre parole, à l'intime.
Il n’y a pas d’histoire, c’est plutôt un enchaînement de séquences autonomes qui racontent les instants, les sensations, l’amour, le quotidien, l’univers particulier de chacun de ces écrivains.
Au delà de l' hommage rendu aux artistes de ce continent, ce travail met en avant la rencontre de deux fortes personnalités artistiques, de deux mondes, celui des mots et celui de la musique, en perpétuelle correspondance.
Au commencement, on ne distingue rien.
On entend, ça respire.
C’est le souffle.
C’est comme ça qu’elle amène la parole
sur le plateau, par cette respiration.
Puis la respiration se fait rythme,
tempo pour la guitare, sa main à lui,
s’éclaire sur les cordes d’une vieille “Gibson”.
Son saturé. Le souffle devient cri,
son déchiré, plainte.
Puis, de ce chaos sonore, surgit l’harmonie,
le mot, la parole, la lumière.
Jorge Luis Borges (argentine)
Pablo Neruda (chili)
Octavio Paz (mexique)
Roberto Juarroz (argentine)
Ernesto Sabato (argentine)
Alexandro Jodorovsky (chili)
Ronald de Carvalho (brésil)